Sylvie Sarprix |
O cartoon é uma arma
S’ils pensaient
réduire au silence les dessinateurs de presse du monde entier, les auteurs de
la tuerie perpétrée mercredi 7 janvier au siège du journal satirique Charlie
Hebdo, qui a fait douze morts, parmi lesquels Cabu, Georges Wolinski,
Charb, Tignous et Honoré, se sont trompés dans les grandes largeurs.
Un flot
continu de dessins, de caricatures et d’hommages graphiques n’en finit pas,
depuis, d’alimenter les journaux et les sites Internet d’information aux quatre
coins du monde.
De très
nombreux quotidiens ont d’ailleurs décidé de confier leur « une » à
des dessinateurs, comme s’il fallait démontrer, à chaud, que ce genre fondateur
de l’histoire de la presse qu’est l’illustration au sens large était capable de
se relever immédiatement de la tragédie qui la touche aujourd’hui en plein
cœur.
Plusieurs « unes » marqueront sans doute à jamais l’histoire de
certains journaux, à l’image de ce doigt d’honneur armé d’une plume figurant
sur la première page de The Independent, réalisé par le cartooniste
anglais Dave Brown. En France, même le quotidien sportif L’Equipe a
décidé de faire sa « une » sur le carnage de Charlie grâce au
concours du dessinateur Thibault Soulcié (également animateur du BLOG 3615 Internet, sur LeMonde.fr).
Sollicités par
Le Monde, certains auteurs – proches ou non des
victimes – ont parfois mis du temps à réagir tant l’émotion était
grande. Mais très vite la réalisation d’un ou plusieurs croquis est apparue
comme un devoir, même pour simplement crier « merde » devant une table
de travail, comme le fait Aurel dans la sélection de dessins que nous vous
proposons ici.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/grands-formats/visuel/2015/01/08/dessinateurs-du-monde-entier-tous-charlie_4551870_4497053.html#pBVzD6rSoGthcH89.99
in Le Monde, 8 de Janeiro 2015
Kichka (Israel)
Lucille Clerc
O ilustrador holandês iRuben L. Oppenheimer divulgou em
seu Twitter uma charge em homenagem às vítimas do ataque contra a revista
"Charlie Hebdo", em Paris. Na arte, um avião voa em direção a dois
lápis, fazendo alusão as torres gêmeas em Nova York, nos Estados Unidos, alvos
de atentados terroristas em 2001 Reprodução/Twitter/@RLOppenheimer
Charb : « Je préfère mourir debout que vivre à genoux
»
C'est un dessin tristement prémonitoire qu'a signé Charb, directeur de la
publication de Charlie Hebdo, dans le numéro paru mercredi 7
janvier. Agé de 47 ans, le dessinateur figure parmi les douze victimes de
l'attentat perpétré, le même jour, au siège de l'hebdomadaire, dans le 11e arrondissement de Paris. Sur ce dessin titré « Toujours pas
d'attentats en France »,
on voit un djihadiste déclarer : «
Attendez ! On a jusqu'à la fin janvier pour présenter ses vœux. »
L'assassinat de Charb, comme celui de Cabu, Wolinski, Tignous ou Honoré,
décime le monde des
dessinateurs de presse et provoque une indignation sans frontières. Charb
disait récemment ne pas craindre les
menaces… Quelques jours après avoir publié
les caricatures du prophète Mahomet, en septembre 2012, il avait déclaré dans
nos colonnes ne pas avoir peur
d'éventuelles représailles. « Je n'ai pas de gosses, pas de femme, pas
de voiture,
pas de crédit. C'est peut-être un peu pompeux ce que je vais dire,
mais je préfère mourir debout
que vivre à
genoux. »
Charb bénéficiait d'une protection policière depuis l'incendie volontaire
du journal en novembre 2011, après la publication d'un numéro spécial
« Charia Hebdo », comprenant des caricatures du prophète Mahomet.
Depuis 2006, et la première polémique sur la publication de ces caricatures, Charlie
Hebdo s'était habitué aux menaces de mort, mais n'a jamais renoncé.
«
J'ai encore du mal à réaliser qu'un
dessin puisse susciter ce
type de réactions, ça ne mérite ni la mort ni l'incendie », disait-il dans
un entretien à la chaîne LCP.
« DÉCONNEUR RIGOUREUX »
Né le 21 août 1967 à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), Stéphane
Charbonnier, alias Charb, a grandi à Pontoise (VAL-d'Oise).
C'est au lycée, où il s'ennuyait, que le dessin est devenu sa passion. En 1991,
cet autodidacte a participé au lancement de La Grosse Bertha,
hebdomadaire satirique, qui comptait aussi dans son équipe Philippe Val. Jeune
dessinateur de 25 ans, Charb quitte le journal un an plus tard et fait partie
de l'équipe refondatrice de Charlie Hebdo, orchestrée par Philippe
Val, avec les « historiques » Cabu, Gébé, Cavanna ou Wolinski, mais aussi Luz
ou Riss, tous deux tout jeunes dessinateurs comme lui.
Il prend la tête de l'hebdomadaire satirique en mai 2009, aux côtés de
Riss, à la suite du départ de Philippe Val à France Inter. Sans effets de
manches. Riss décrivait Charb comme un « déconneur rigoureux ». « Charlie
Hebdo est fils de Mai-68, de la liberté, de l'insolence, et de
personnalités aussi clairement situées que Cavanna, Cabu, Wolinski, Reiser,
Gébé, Delfeil de Ton […]. Il aura aidé à former l'esprit
critique d'une génération. En se moquant certes des pouvoirs et des puissants.
En riant, et parfois à gorge déployée, des malheurs du monde, mais toujours,
toujours, toujours en défendant la personne humaine et les valeurs universelles
qui lui sont associées. »
C'est ainsi que Charb définissait son
journal dans une tribune intitulée « Non, Charlie
Hebdo n'est pas raciste »,
publiée dans Le Monde le 21 novembre 2013.
Aucun sujet n'était à l'abri de son trait épais et de ses trognes allumées.
Charb aimait les plaisanteries, même du plus mauvais goût, et adorait
l'irrévérence, l'insolence, comme dans sa série « Maurice et Patapon », où il
mettait en scène un chien obsédé sexuel et un chat sadique.
Charb se défendait de provoquer des
violences avec ses dessins. « Je n'ai pas l'impression d'égorger quelqu'un
avec un feutre. Je ne mets pas de vies en danger. Quand les activistes ont
besoin d'un prétexte pour justifier leur
violence, ils le trouvent toujours », déclarait-il dans nos colonnes en
2012. Avec ses lunettes de myope, son T-shirt rayé et son pull
camionneur, le directeur de Charlie avait un air d'éternel
adolescent. Charb aimait par-dessus tout rire et faire rire,
et son regard pétillant en était l'illustration. « C'est l'éclat de rire qui
décide », disait-il. Ce regard vient de s'éteindre.
·
Pascale Santi
Pascale Santi
Journaliste au Monde
En savoir plus sur
http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2015/01/07/charb-je-prefere-mourir-debout-que-vivre-a-genoux_4550759_3236.html#cK7Atk5LIslj0bpZ.99
A revista norte-americana
New Yorker, conhecida pelos seus cartoons, publicou no Twitter uma sátira
à motivação do ataque – a utilização do Islão como tema de humor.
Então, qual é a única forma de não ferir egos? Um cartoon em branco.
(Por
favor, desfrute deste cartoon culturalmente, eticamente, religiosamente e
politicamente correto de forma responsável. Obrigado.)
Lola
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